La biodiversité est la diversité du Vivant, qui s’observe sur trois niveaux : les écosystèmes, les espèces qui les composent et enfin les gènes que l’on trouve dans chaque espèce.
On ne peut pas comprendre la biodiversité sans s’intéresser aux interactions et interdépendances entre les êtres vivants et leurs milieux de vie. Ces interactions complexes et dynamiques entre tous les niveaux de diversité sont la grande force du Vivant, qui lui permet de s’adapter, en permanence et de se maintenir sur Terre.
Les écosystèmes aussi peuvent être appréhendés en termes de « santé ». Un écosystème peut être considéré en « bonne santé » s’il préserve le maximum de ses fonctions, de ses dynamiques et de ses possibilités évolutives.
La biodiversité connaît un effondrement sans précédent. Des pertes importantes de biodiversité, il y en a déjà eu par le passé. Cependant, l’effondrement actuel serait 100 à 1 000 fois plus rapide, et c’est la première fois qu’il doit son origine quasi exclusivement aux humains.
Depuis le premier Homo Sapiens, notre espèce interagit avec les écosystèmes pour couvrir ses besoins et construire les sociétés dans lesquelles nous vivons aujourd’hui. La première cause de l’érosion de la biodiversité est la déforestation et la conversion des espaces naturels en milieux artificiels, pour l’agriculture et l’urbanisation. Les monocultures et l’élevage ont littéralement pris la place de la biodiversité. À titre d’exemple, les mammifères sauvages représentent seulement 4% de la masse totale des mammifères sur la Terre ! Les 96% de la masse des mammifères sont les humains et leur bétail. Viennent ensuite les pollutions de l’eau, de l’air, des sols, lumineuse ou sonore etc., la surexploitation des ressources, le changement climatique ou l’introduction d’espèces exotiques, qui fragilisent davantage les écosystèmes.
Certains considèrent que la vie et la biodiversité ont une valeur pour elles-mêmes. Tout le monde ne partage pas ce point de vue. Mais, de même que nous nous mobilisons pour le climat, qui conditionne notre capacité à vivre sur cette planète, les mêmes raisons sont invoquées pour se mobiliser pour la biodiversité. Car les humains ne peuvent pas survivre sans elle. Nous sommes totalement dépendants de la bonne santé des écosystèmes. La destruction de la biodiversité menace la sécurité alimentaire, nuit à la régulation du climat comme du cycle de l’eau, compromet les capacités d’évolution et donc d’adaptation du vivant et bien d’autres conséquences encore.
L’enjeu de la protection de la biodiversité serait donc de protéger cette adaptabilité du Vivant. D’autant plus que, contrairement à l’inertie climatique, nous pourrions, selon toute vraisemblance, stopper nette l’érosion de la biodiversité et complètement inverser la tendance.
Pour cela, il faudrait revoir complètement nos modèles de développement et de consommation. Et cela se traduit, pour tout un chacun, par des choix, au quotidien.
Il y a nos relations directes à la biodiversité, au quotidien, notamment si nous sommes gestionnaires d’un terrain, nous pouvons choisir d’accueillir la biodiversité ou de lutter contre elle. Mais plus largement, à travers nos achats, nos choix alimentaires, nous impactons plus ou moins la biodiversité. Les scientifiques essaient de l’évaluer de manière à pouvoir quantifier une « empreinte biodiversité », comme nous avons une « empreinte carbone ».
Le sujet du dérèglement climatique est incontournable aujourd’hui. Personne n’ignore ce phénomène, observé à toutes les échelles. Il est présenté comme un risque majeur pour l’Humanité et mobilise tous les responsables politiques, du niveau local jusqu’aux instances internationales. En effet, l’air circule en permanence, parfois rapidement, sans se soucier de nos frontières. Le climat, comme la qualité de l’air met en lien tous les habitants de la Terre.
Notre planète est la seule du système solaire à abriter de l’eau à l’état liquide à sa surface. À l’origine de l’apparition de la vie sur Terre, l’eau est un bien commun indispensable, car constitutif de tout être vivant.