Le sujet du dérèglement climatique est incontournable aujourd’hui. Personne n’ignore ce phénomène, observé à toutes les échelles. Il est présenté comme un risque majeur pour l’Humanité et mobilise tous les responsables politiques, du niveau local jusqu’aux instances internationales. En effet, l’air circule en permanence, parfois rapidement, sans se soucier de nos frontières. Le climat, comme la qualité de l’air met en lien tous les habitants de la Terre. Le climat n’est pas la météo. C’est une moyenne météorologique sur une période d’au moins trente ans. On parle de changement climatique à partir du moment où on peut constater une modification significative de cette moyenne.
D’ailleurs, vous avez dû remarquer, on nous parle de réchauffement, de changement et même de dérèglement climatique. Qu’en est-il en réalité ?
En fait, c’est une question d’échelle. Les scientifiques observent une hausse de la température moyenne de l’air à la surface de la Terre, il y a bien un réchauffement climatique mondial. Et, selon les régions du globe, nous pouvons tous constater diverses manifestations d’un dérèglement climatique, à travers par exemple la hausse des fréquences d’apparition de phénomènes météorologiques extrêmes, comme des vagues de chaleur, des sécheresses, l’intensité des pluies etc. Ces nouveaux aléas engendrent en cascade de nombreux risques auxquels les populations sont rarement préparées.
Le changement climatique a beau être une réalité observée, ses causes ainsi que la stratégie à adopter pour le limiter sont questionnées par une partie de la population, française comme mondiale, en faisant un sujet fortement polémique. Au Village des Solutions, les personnes qui doutent et s’interrogent, qui questionnent les politiques mises en œuvre sont considérées comme des citoyens tout aussi respectables que les autres. De plus, douter au sujet d’une « lutte contre » ne signifie aucunement ne pas avoir envie « d’agir pour ».
Que les humains soient en partie, ou non, en cause dans les changements à l’œuvre, nous avons tous intérêt à prendre nos responsabilités face à cette réalité. Le Village des Solutions a donc à cœur d’offrir ici un espace d’inspiration à toute personne souhaitant participer à prendre en charge l’état de l’environnement ou de la communauté.
Quand on pense changement climatique, on pense immédiatement aux Gaz à Effet de Serre (GES) et notamment au dioxyde de carbone (CO2). En effet, depuis le Sommet de la Terre en 1992 à Rio, l’action internationale s’accorde sur la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre. En France, nous avons adopté en 2019 une loi énergie-climat, qui fixe l’objectif de neutralité carbone pour 2050.
Il faut cependant être conscients que l’Europe représente moins de 10% des émissions mondiales de CO2 et que celles-ci n’ont toujours pas amorcé leur décroissance, voire continuent même d’augmenter. Non pour se décourager, mais pour agir en toute connaissance de cause.
Par ailleurs, il serait réducteur de chercher à atténuer le changement climatique uniquement sur la base des concentrations en GES dans l’atmosphère issus de nos activités, sans prendre en compte les sujets de l’eau, des sols, de la biodiversité.
Ainsi, quand on pense climat et eau, on pense surtout à l’impact des changements climatiques sur le cycle de l’eau ; on pense moins au rôle potentiel des modifications du cycle de l’eau sur le dérèglement climatique, d’une part parce que l’eau est le premier Gaz à Effet de Serre – effet de serre qui, ne l’oublions pas, est d’abord un dispositif protecteur de la vie -, d’autre part car nos impacts sur le cycle de l’eau et sur les milieux naturels, notamment les sols, les forêts, les milieux humides, nuisent à leurs actions de régulation du climat. Ces problématiques sont complètement imbriquées et indissociables.
C’est pourquoi, au-delà de la réduction de l’empreinte carbone individuelle, nous invitons chacun à toujours considérer les actions favorables à la bonne santé des écosystèmes en général, car elles seront également favorables au climat. Et toutes les actions qui visent l’adaptation aux changements climatiques, puisque l’ensemble du vivant y sera de toutes façons confronté.
Notre planète est la seule du système solaire à abriter de l’eau à l’état liquide à sa surface. À l’origine de l’apparition de la vie sur Terre, l’eau est un bien commun indispensable, car constitutif de tout être vivant.
La biodiversité est la diversité du Vivant, qui s’observe sur trois niveaux : les écosystèmes, les espèces qui les composent et enfin les gènes que l’on trouve dans chaque espèce. On ne peut pas comprendre la biodiversité sans s’intéresser aux interactions et interdépendances entre les êtres vivants et leurs milieux de vie. Ces interactions complexes et dynamiques entre tous les niveaux de diversité sont la grande force du Vivant, qui lui permet de s’adapter, en permanence et de se maintenir sur Terre.