L'eau

Notre planète est la seule du système solaire à abriter de l’eau à l’état liquide à sa surface. À l’origine de l’apparition de la vie sur Terre, l’eau est un bien commun indispensable, car constitutif de tout être vivant.

Il y a toujours autant d’eau sur Terre qu’il y en avait à l’époque des dinosaures. La molécule H2O est sans doute parmi les plus simples qui existent, et pourtant, elle peut être sous forme solide, liquide, gazeuse et c’est grâce à ces facultés de changement d’état que l’eau circule en permanence entre les différents réservoirs qui la stockent sur notre planète. L’eau passe environ 8 jours dans l’atmosphère, plusieurs dizaines d’années dans une nappe souterraine, mais plusieurs milliers d’années dans les océans et les glaciers. Certains réservoirs sont extensibles, comme les glaciers ou les mers et océans, comme une rivière qui déborde, d’autres peuvent se tarir définitivement. Ils sont tous connectés. La façon dont l’eau voyage de l’un à l’autre décrit le grand cycle de l’eau : infiltration, écoulement, ruissellement, évaporation, précipitation, condensation, évapotranspiration, transpiration, etc. sont autant de manières qu’a l’eau de voyager, sans se soucier de nos frontières. C’est ainsi qu’en fonction des montagnes, de la présence de végétation, de forêts… les régimes de pluie sont fortement variables en fonction des régions du monde et l’eau douce liquide dont ont besoin tous les êtres vivants terrestre est une ressource inégalement répartie à la surface du globe.

La France possède de nombreux atouts au regard de l’eau : des montagnes qui font précipiter les nuages, le climat océanique, des précipitations abondantes et jusqu’alors plutôt régulières. De plus, la qualité de nos masses d’eaux est en général relativement correcte et la France n’a pas de problèmes graves de pénurie d’eau, au moins en années normales sous le climat actuel. Nous pourrions cependant connaître, avec le changement climatique, de plus en plus fréquemment des problèmes de sécheresse et de crues à l’avenir.

Ce bien commun nous met tous en lien. Les polluants voyagent par l’eau sur de très longues distances. L’eau épuisée dans une région lointaine ne lui permet plus de fabriquer les biens de consommation que nous consommons ici. À un niveau plus local, les habitants situés en aval dépendent du comportement de ceux qui sont situés en amont sur le bassin versant.

Au niveau mondial, les pénuries d’eau potable de qualité affectent des millions de personnes. Que ce soit pour le contrôle des fleuves qui apportent hydroélectricité et irrigation agricole, les revendications autour des mers territoriales ou encore pour l’accès à des réserves d’eau douce, l’eau est une source majeure de conflits.

Lorsque la disponibilité en eau vient à baisser, cela pose des problèmes de conflits entre les différents usages humains et les besoins des milieux naturels. Qu’ils soient de surface ou souterrains, les milieux aquatiques nous sont indispensables, autant qu’ils le sont à la flore et la faune. En effet, au-delà de contenir l’eau douce disponible, que nous prélevons et consommons, les milieux humides filtrent l’eau et en améliorent la qualité, régulent les crues, minimisent l’effet des sécheresses, absorbent une partie importante de nos émissions de CO2… 

La bonne nouvelle, c’est que nous sommes loin d’être démunis face aux enjeux liés à l’eau, nous pouvons agir sur tous les plans : au niveau des prélèvements, au niveau des rejets, sur l’aménagement des territoires ruraux comme urbains, sur l’agriculture, les solutions sont nombreuses et vraiment capables de résoudre les problèmes de fond, c’est-à-dire de retrouver un bon remplissage et un bon fonctionnement des milieux humides. Les plantes et les sols sont les véritables gestionnaires des cycles de l’eau. Et le mieux, c’est que toutes ces solutions basées sur le fonctionnement naturel du cycle de l’eau seront également favorables à la biodiversité et au climat.

Le climat

Le sujet du dérèglement climatique est incontournable aujourd’hui. Personne n’ignore ce phénomène, observé à toutes les échelles. Il est présenté comme un risque majeur pour l’Humanité et mobilise tous les responsables politiques, du niveau local jusqu’aux instances internationales. En effet, l’air circule en permanence, parfois rapidement, sans se soucier de nos frontières. Le climat, comme la qualité de l’air met en lien tous les habitants de la Terre.

La biodiversité

La biodiversité est la diversité du Vivant, qui s’observe sur trois niveaux : les écosystèmes, les espèces qui les composent et enfin les gènes que l’on trouve dans chaque espèce. On ne peut pas comprendre la biodiversité sans s’intéresser aux interactions et interdépendances entre les êtres vivants et leurs milieux de vie. Ces interactions complexes et dynamiques entre tous les niveaux de diversité sont la grande force du Vivant, qui lui permet de s’adapter, en permanence et de se maintenir sur Terre.